Taekwondo Rouen & Canteleu

Bryan MENDY en bleu Vainqueur de l'Open de Rouen 2019

démo de Bryan MENDY

Bryan MENDY en bleu, second à l'open international 2019 à Limoges

Il s'agit donc d'un art martial n'utilisant que les quatre membres du corps humain, l'âme et l'esprit.

Durant le royaume Silla (57 av. notre ère - 935), qui unifia la péninsule coréenne en 668, notamment grâce au Hwarangdo, organisation militaire, éducatives et sociale regroupant des jeunes de sang noble, appelé Hwarang. Les chevaliers de cette caste établie par le Roi Chinhung étaient dévoués corps et âme à leur pays.

L'esprit martial du Hwarangdo devint la racine de la force nationale et morale de l'ère Silla et persiste aujourd'hui même dans les bases philosophiques du Taekwondo contemporain et des académies militaires des trois armes.

  • Leur code de l'honneur dictait un dévouement sans condition au pays.

  • la piété filiale, une fidélité infaillible envers les amis, la bravoure dans les batailles.

  • la sagesse dans le recours à la violence ou le combat à mort. Comprendre cette philosophie est indispensable si l'on veut apprendre les arts martiaux traditionnels de Corée.

  • urant la dynastie Koryo (918-1392), l'étude du combat à main nue atteignit une telle popularité que les rois de la dynastie avaient promu de grands combats annuels, les soo-bakgi, organisés par les grands maîtres de l'époque qui établissaient les règles afin de préserver les valeurs sportives et martiales.
  • Hélas, les arts martiaux nationaux connurent une période d'obscurantisme sous la dynastie de Chosun (1392-1910) qui adopta le confucianisme dont les principes accordaient la préférence à la plume sur l'épée. Seule, le Roi Chong-jo eut un intérêt pour les arts martiaux et en 1790, suffisant pour ordonner l'élaboration d'un ouvrage officiel sur tous les arts martiaux alors existant en Corée. Un chapitre de cette oeuvre traitant du combat à main nue sert actuellement de référence pour l'entraînement du Taekwondo.

L'occupation nipponne (1910-1945) porta encore plus atteinte aux arts martiaux coréens : le gouvernement colonialiste avait banni toute activité culturelle coréenne, dans le but de détruire le patrimoine culturelle coréen. Mais arts martiaux continuèrent à être pratiqués en secret comme l'expression d'une rébellion silencieuse contre la répression japonaise. Après la libération, les maîtres de ces disciplines se réunirent et créèrent un seul art martial : le Taekwondo.

  • partir de cette date, les arts martiaux coréens sont décrétés hors-la-loi, et sont remplacés par le Judo et le Karaté. Néanmoins, ils survivront dans l'ombre, jusqu'à la libération en 1945, à la fin de la seconde Guerre mondiale.

Coupure de presse relatant la réunion du 11 avril 1955 ayant abouti à la création du Taekwondo

La Corée étant maintenant libre, le « Mouvement pour la Restauration de l'Originalité Coréenne » se crée. Comme son nom l'indique, le but est de restaurer une identité coréenne, qui a été occultée par la longue occupation japonaise.

Et à cette date se tient une commission réunissant des historiens, des politiciens, et des experts en arts martiaux coréens. Le but est de recréer un art martial national, en faisant une synthèse d'arts martiaux coréen tels que le Taekkyon, le SooBahk, le KwonBup, ...

C'est le Général Choi Hong Hi qui a alors proposé le mot « Taekwon-Do » (Tae : le pied, Kwon : le poing, Do : la voie) pour désigner ce nouvel art, c'est pourquoi on le considère comme le père fondateur du Taekwondo, bien qu'il n'ait pas été le seul expert à y contribuer.

En 1959, le Taekwon-Do s'internationalise : le général Choi, suivi d'une vingtaine d'instructeurs, organise des démonstrations dans plusieurs pays.

  • La même année est créée la première fédération de Taekwon-Do : la KTA (Korea Taekwon-Do Association), dont le Général est le président.

Quelques années plus tard, en 1961, alors qu'il a quitté l'armée, et est Ambassadeur en Malaisie, il est officiellement chargé par le gouvernement coréen de diffuser le Taekwon-Do dans le monde.

Hwang Kee du Tang Soo Do Moo Duk Kwan

  • ais dès son départ, des conflits refont surface. En effet, hormis les militaires du Chung Do Kwan et Oh Do Kwan, peu pratiquaient le Taekwon-Do tel que l'enseignait le général Choi, et de nombreux maîtres, non satisfaits du nom « Taekwon-Do » continuent à enseigner sous d'autres noms comme le Kong Soo Do et le Tang Soo Do.

Ils ne sont d'ailleurs pas les premiers. En particulier, Hwang Kee, du Tang Soo Do Moo Duk Kwan, n'avait jamais vraiment adhéré à la KTA. Malgré « l'unification » en 1955, il a continué de son côté avec la Korea Tang Soo Do Association, renommée Korea Soo Bahk Do Association (KSA) en 1960. Rejointe peu après par le Jidokwan, la KSA sera pendant plusieurs années la principale rivale de la KTA.

Le président Sud-Coréen Park Chung Hee ordonne alors une réunification des écoles, et le 16 septembre 1961, une nouvelle réunion a lieu. Les différents représentants tombent d'accord sur le terme Tae Soo Do (« la Voie du pied et de la main »), et la KTA est renommée en conséquence Korea TaeSooDo Association.

  • son retour de Malaisie, le Général Choi demande un vote pour rechanger le nom TaeSooDo en Taekwon-Do, ce qui a lieu le 5 août 1965. Les conditions de ce vote restent douteuses, car le nom Taekwon-Do, qui ne contentait pourtant que l'Oh Do Kwan et le Chung Do Kwan, n'a été choisi qu'avec une voix d'écart.
  • es choses se poursuivent donc ainsi, bon gré, mal gré, jusqu'en 1966 où est créée la première fédération mondiale de Taekwon-Do : l'ITF (International Taekwon-Do Federation), dont le Général Choi devient là encore le président.

Les tensions se font de plus en plus fortes entre les membres de la KTA et le général Choi, car celui-ci ne reconnaît que les ceintures noires de l'Oh Do Kwan, son école, et du Chung Do Kwan, ce qui n'est bien sûr pas apprécié par les autres maîtres. De plus, il continue à faire évoluer son programme sans tenir compte des avis des autres instructeurs. La KTA commence donc à fonder un programme technique commun et nomme un comité de création de formes, duquel sortiront les poomsés encore utilisés actuellement (kata en japonais ou taolu en chinois).

  • uis, au début des années 1970, le général entreprend d'organiser une démonstration en Corée du Nord, où il est né (plus exactement, depuis la séparation Nord/Sud en 1953, sa région natale se trouve située en Corée du Nord). Son but n'était que de faire connaître le Taekwon-Do à "l'autre Corée", mais l'action n'est quoi qu'il n'en soit pas spécialement apprécié par le gouvernement sud-coréen du moment, et par-dessus le marché certains de ses adversaires voient là une occasion de prendre le contrôle du Taekwon-Do à l'échelle mondiale. A l'époque, le Taekwon-Do est avant tout un enjeu politique et non sportif !

En 1972, craignant pour sa propre sécurité, le général quitte la Corée, et s'installe au Canada, d'où il continue à diffuser le Taekwon-Do.

Côté sud-coréen, il n'est bien sûr pas question de continuer à pratiquer sous le même drapeau que celui du Général Choi.

En 1973, le Kukkiwon (quartier général mondial du Taekwondo) est inauguré, et la même année, à l'occasion des premiers championnats du Monde de Tae Kwon Do, est créée une seconde fédération mondiale, la WTF (World Taekwondo Federation).

Afin de marquer la différenciation, l'orthographe est modifiée et devient Taekwondo au lieu de Taekwon-Do.
Qu'alors qu'à l'origine tous deux ont été créés en Corée du Sud, et que la Corée du Nord n'a intégré l'ITF qu'au début des années 1980.

  • (1966) le Taekwon-Do ITF (International Taekwon-Do Federation) est considéré comme nord-coréen
  • (1973) le Taekwondo WTF (World Taekwondo Federation) comme sud-coréen